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Une Visite virtuelle

Un joli petit village dont les fondations se profilent dans la nuit des temps. Il se nommait “Las Bordas”, ce qui signifiaient “les fermes”, et fut fondée à l’époque de la pierre polie.

- Nous sommes sur le pont et notre visite va se dérouler en images.

La place Ladevèze est la partie la plus récente avec sa mairie, son monument aux morts.
C’est à cet endroit que se faisaient les foires et aujourd’hui les fêtes.

Devant nous ces maisons que nous voyons et qui étaient blotties au pied du Château, servirent autrefois « avec leur aplomb sur la rivière », de fortifications naturelles au village qui le rendirent difficile d’accès durant les guerres.

Tous les soubassements sont bien entendu en pierres pratiquement posées les unes sur les autres, scellées avec un liant gluant que connaissaient déjà les gallo-romains qui l’utilisaient pour leurs constructions et qui durcissait avec le temps.
Il reste encore des maisons à colombages dont celle où naquit le poète Fernand ICRES, aujourd’hui rachetée par la commune et que nous pouvons voir.

L’Eglise actuelle du village était autrefois une chapelle pour recevoir les “morts”. Elle était entourée du cimetière. Celui-ci a été déplacé à l’endroit actuel en 1880 par Mr Ladevèze, maire et conseiller général.

Autrefois, l’entrée principale des Bordes sur Arize était la porte de la maison auprès des escaliers qui montaient au Château. C’était une maison consulaire où habitaient les consuls autrement dit les agents municipaux chargés de l’administration civile et judiciaire de la commune.
L’on a trouvé une pierre qui faisait partie d’une colonne dans le pilier de l’ancienne halle au moment de sa démolition en 1966 sous le conseil municipal présidé par Mr Etienne de Saint Blanquat.
Cette pierre porte un blason et deux lettres "S et L". Nous ne pouvons pas donner actuellement de signification à ce monogramme. Un saint auquel était voué le village ou la chapelle elle-même ou bien peut-être un occupant de la chapelle. Cette pierre qui était suivie de bien d’autres à l’intérieur des piliers de la halle est un des rares fragments que nous ayons trouvé de l’ancienne église et que nous conservons.
La porte d’une maison dont le fronton porte les armes datant du 18ème siècle (Un Coeur avec en pointe deux croissants versés).Ce sont les armoiries d’une des branches de la famille DE ROBERT ou DE VERBIZIER, gentilhomme verrier de notre commune, il reste encore ici des descendants de cette famille.

- Maintenant, nous montons vers le plateau de la Chapelle par des rues escarpées et une porte romane, c’est la porte arrière de la maison des consuls dont nous avons parlé il y a un instant.
L’une des portes qui servit, en 1625, à se sauver au cours des dernières guerres religieuses qui incendièrent le pays. Les habitations furent incendiées par les habitants voulant échapper à l’assaut du Maréchal de Thémines, qui se réfugièrent au Mas-d’Azil dans la grotte et qui purent revenir à leur village après les idées de pacification.

Les Bordes-sur-Arize ont gardé le cachet des temps anciens et ces vieilles maisons parlent toujours à ceux qui savent les écouter.
Un peu plus haut, une maison rénovée, d’ailleurs très heureusement en respectant le caractère de notre village

Et plus haut encore, nous pouvons voir le cadre dans lequel vécurent nos ancêtres et aussi le trajet qu’ils durent suivre pour se réfugier au Château ou à l’église. Au dessous vous voyez tout l’appareillage de pierres qui subsistent et qui fut probablement édifiée à une époque plus rapprochée des deux seuls vestiges de fortification que nous possédons, les deux meurtrières du donjon .

Nous sommes au bout de la côte, nous voyons une maison à colombages bien rénovée également et nous apercevons, à droite de la photo, un refuge pour un des portiers du château .

- Nous sommes actuellement au plateau de la chapelle et vous pouvez apercevoir en contrebas les fossés dans lesquels les habitants actuels ont fait leur potager.
C’est l’emplacement des anciens murs, au départ de l’emplacement probable de l’église primitive.Elle était dédiée à Saint Saturnin. L’ancienne église ainsi que le Château et ce qui en subsiste, étaient à proximité de la croix avec la vierge et sont situés en haut de la “rue des anciens combattants”.

- Nous arrivons maintenant à l’emplacement de l’ancien Château. Ce vide que vous voyez vous donne une idée de l’élévation. Tout au fond vous apercevez à droite le Centre Commercial nouvellement installé, au centre le château de Marveille et à gauche la mairie, construite de 1883 à 1886 .

Vous voyez également une tour carrée (photo n° 12) qui a été reconstruite à l’emplacement du Donjon du Château bâti sur ce roc comme d’ailleurs la majorité du village. Les rues escarpées montent toutes vers ledit Château actuellement baptisé plateau de la Chapelle. Cette tour actuelle fut bâtie après l’effondrement de l’ancien donjon. Elle fut construite en 1936 sous Auguste Pons, maire à l’époque.

Voici une de ces ruelles escarpées qui montait au château (dite rue du Château). Elle a été refaite en 1972. Le passage était devenu dangereux vu sa raideur et sa dégradation.

En descendant ces escaliers nous arrivons maintenant à la grande rue du village. C’était autrefois le chemin de Montfa au Mas-d’Azil. Cette rue qui est toujours restée la rue principale, baptisée aujourd’hui “Grand Rue”, comporte beaucoup de vieilles maisons.Certaines sont rénovées. Elles sont toutes très anciennes et datent du moyen-âge, du moins les sous-sols et rez-de-chaussée.

Ici, nous sommes devant la porte de l’ancienne mairie.
L’ensemble de cet immeuble que nous voyons actuellement dont le crépis date du 19ème siècle, possède également une des plus vieilles portes. C’est une porte qui date du 16ème siècle.
On l’appelle encore la Maison du Salut, car l’Armée du Salut y avait son siège aux alentours des années 1920 et pendant la guerre 39-45.
L’entrée de la Maison du Salut est typiquement du 16ème siècle, c’est une des plus belles du village.

Devant nous se trouve la rue qui descend vers la rue Fernand lcres, dont les marches sont en dalles et galets, le ruisseau central toutes ces choses qui n’ont absolument pas changé depuis le haut Moyen Age. Cet appareillage est en place au moins depuis le 13ème siècle, vieilles portes romanes, l’appareillage des pieux et une fenêtre qui est du 15ème siècle.
Il y en avait beaucoup dans notre village. Elles seront conservées mais elles font place à des constructions plus modernes.

Au moment où les moines cisterciens avaient fondé l’église de SAINT PEY, (Quartier de Lagrémounal qui veut dire en latin “champ des moines”), ils avaient implanté des habitations aux bords de la rivière.Nous le voyons d’ailleurs d’après les dalles et pavés des rues .
Des maisons de la rue principale, une place du Barry nouvellement aménagée, une ruelle qui donne immédiatement sur l’Arize, débouche sur l’impasse Pierre SAURAT, grand chercheur et professeur né là, le 24 mai 1918

Pas loin d’ici nous pouvons continuer en passant sous un porche. Nous arrivons au temple qui a été déplacé car « trop près de l’église » dont nous avons parler auparavant (Eglise Saint Saturnin). Il fut reconstruit en 1787 à l’endroit actuel en dehors des murs de la cité car il devait être à un minimum de 300 pas de l’église catholique. II faut dire que la dominance protestante est toujours d’actualité sur notre commune.

En revenant sur nos pas, nous voyons une maison du 15ème siècle avec ses colombages apparents et une “mirande” tout à fait en bout, servant d’accès au grenier mais servant également à étendre le linge , Maison MIEGEVILLE achetée par la Commune pour la conservation du vieux patrimoine dans laquelle doit être installé le musée de l’histoire destiné à recevoir les objets qui retracent notre passé.
Vous remarquerez en bas, la fenêtre et la porte romane dont la clé de voûte porte la date de 1401. Cette maison a subi les vicissitudes des guerres et des invasions.
La porte cloutée est elle-même d’époque. Un des passages souterrains où débouchaient d’anciens égouts, descendait de l’ancien Château.

Et après ce petit parcours autour du village, nous nous retrouvons au point de départ mais il ne faut pas oublier les châteaux...